Coca, c'est moi !

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dimanche 23 janvier 2011

La garenne - 1ère partie

J'ai beau être chez les bipèdes, j'ai quand même une garenne ! Même qu'elle est à moi toute seule ! Mais comme elle est beaucoup plus petite qu'une garenne de lapin, c'est bien normal !

J'ai mis très longtemps avant d'oser explorer la garenne... Au début, je ne voulais carrément pas y aller, mais heureusement il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Le terrier de bipède possède une ouverture sur la garenne assez étrange : on voit la garenne même quand c'est fermé ! C'est une espèce de pierre lisse et transparente, et très grande, ce qui est normal vu la taille des bipèdes, mais qui nous posent un petit problème à nous autres : impossible de l'ouvrir par nous-même, une fois de plus je dépend du bon vouloir de la bipède pour sortir. Faut dire que cette ouverture est si grande, que ça fait un sacré courant d'air dans le terrier quand c'est ouvert !

Et donc au début, j'avais bien vu où se trouvait la garenne, mais dès qu'elle était accessible, un vacarme épouvantable en provenait, ce qui m'a longtemps tout simplement tétanisé. Voyant cela, ma bipède m'y a un jour emmené de force, car seule j'aurais sans doute mis beaucoup de temps à oser y aller, voire je me serais à jamais contentée de la douceur rassurante du terrier.

Les premières fois, c'était terrible, ma bipède avait carrément déplacé mon sous-terrier à l'entrée de la garenne. Et bien sûr, nulle sortie de secours à l'arrière, j'eus beau chercher, j'étais coincée dans mon sous-terrier, la seule issue possible étant vers la garenne. Je me réfugiais donc dans ma litière en attendant que ma bipède revienne à la raison ! Mais les bipèdes ne reviennent jamais à la raison, quand ils ont une idée en tête, c'est la surenchère, jusqu'à ce qu'ils parviennent à leur but. Donc imaginez-vous que ma bipède a pris l'initiative de me soulever (frisson d'horreur), pour me déposer en plein milieu de cette effrayante garenne... C'est ce jour-là que j'appris à protester bruyamment, ce qui fit son petit effet ! Je reçu immédiatement moult câlins et ma bipède se décida finalement à me laisser rentrer au terrier.

Mais comme je vous l'ai dit, les bipèdes, quand ils ont une idée en tête... Donc le lendemain, rebelote, je fus soulevée et conduite de force à la garenne. C'est vrai que la veille, hormis le bruit, il n'était rien arrivé de désagréable. Et ma bipède était là, près de moi, prête à intervenir si besoin. Alors je commençais à me détendre, et à penser qu'après tout, je serais bien bête de ne pas profiter de cette garenne qui m'était offerte, si bizarre soit-elle... Car la peur passant, je commençais à me rendre compte de ce qui m'entourait, et je dois dire qu'une garenne de bipède, ça ne ressemble pas du tout à celle d'un lapin.

A l'image du terrier bipèdien, sa garenne est faite de grosses pierres toutes droites. Il y a très peu de vert, qui est pourtant la couleur normale de la garenne lapinesque. On est dramatiquement proche des gros monstres bruyants dont le monde des bipèdes est peuplé, ceux que l'on voit de loin dans une garenne de lapin, et dont on évite de s'approcher tellement ils sont bêtes et bornés, fonçant droit devant eux en écrasant tout sur leur passage, lapins compris... De près, ils sont encore plus bruyant, c'est épouvantable pour nos oreilles paraboliques conçues pour capter des sons très fins, un véritable drame. Pour autant, ils circulent en contre-bas de la garenne associée au terrier, et tant que l'on reste dans le petit territoire alloué, on ne risque rien, en fin de compte, ils ne peuvent pas s'approcher. Il suffisait donc de surmonter leur bruit pour profiter de la garenne, exercice difficile et dangereux, un prédateur pouvant profiter de leur passage pour s'approcher silencieusement, car impossible de distinguer un autre son quand un monstre passe.

Quand il n'y a pas de monstre, on entend beaucoup d'oiseaux. Ce qui est fort désagréable pour nous également, leurs chants stridents étant difficilement supportable pour nos oreilles. Néanmoins, après fine observation, il s'avéra qu'aucun d'entre-eux ne faisaient partie des rapaces, il s'agissait de simples granivores et insectivores. Petit à petit, je surmontais donc mes peurs pour aller prendre possession du territoire, et je découvris que cette garenne recelait bien des trésors ! Mais... il se fait tard, c'est l'heure de la grosse sieste, je vous raconterais donc la suite une autre fois !

A la garenne...


A bientôt !
Coca

1 commentaire:

titite a dit…

pauvre coca ! je me souviens de cet épisode ! ta bipède nous a raconté comme tu avais peur ! maintenant tu ne pourrais plus t'en passer de ta garenne !