Coca, c'est moi !

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dimanche 31 août 2014

Un été chez les bipèdes : 2ème partie

    Eh bien chers amis, une année s'est écoulée et j'ai complètement oublié de venir vous raconter la suite de ce voyage. J'y repense aujourd'hui car je suis retournée au même endroit cet été et il y avait du changement... Mais revenons d'abord au commencement avec le séjour de l'an passé !

    Pour rappel, ma bipède m'a embarqué dans ce que l'on pourrait qualifier de moyen de transport collectif pour aller voir des bipèdes amis. C'est ainsi que je suis arrivée dans un énorme terrier où une petite place m'était réservée. Je n'étais pas libre de me déplacer à ma guise dans le terrier, mais c'était plus grand que mon sous-terrier habituel ; ce n'est pas toujours le cas lorsque nous nous déplaçons, j'étais donc assez reconnaissante.  

    Comme d'habitude en de pareilles occasions, ma bipède passe plus de temps à vocaliser avec ses congénères qu'à s'occuper de moi. J'imagine que je ne peux pas lui en vouloir, mais j'admets que ça rend le temps long. Heureusement, arrive toujours un moment où j'ai le droit de visiter le terrier étranger. C'est toujours intéressant d'étudier un nouveau terrier bipède, il n'y en a pas deux qui se ressemblent. Visiblement, ils n'ont pas su se mettre d'accord sur les normes de construction, à l'inverse de nous autres lapins.  

    Voici donc venu le temps de la visite. Ayant eu quelques heures pour observer les allers-venues, j'ai tout de suite su où se trouvait le centre de l'action et je m'y dirigeais immédiatement d'un pas décidé. A peine tourné le coin de la galerie, je constatais que les volumes de ce terrier était bien différent du notre : c'était très grand et le plafond était très haut ! Pas vraiment pratique à chauffer l'hiver, vous aurez compris, il n'y a bien que des bipèdes pour construire des choses pareilles. Il aurait fallu s'entasser à plusieurs milliers de lapins pour remplir l'espace. Heureusement c'était l'été et les températures y étaient agréables, bien plus que dans notre petit terrier où il fait toujours trop chaud, d'ailleurs.

    J'explorais donc ce nouvel habitat, mais rapidement quelque chose m'interpelât... Cette odeur douceâtre qui flotte dans l'air... Bon sang, mais je ne suis pas la seule lapine ici ! Et en effet, je ne tardais pas à découvrir le pot aux roses au détour d'un recoin, où je trouvais les toilettes aménagées par les bipèdes pour mes colocataires. Ils étaient deux, une fille et un garçon. La fille semblait jeune.  

    Cependant, cela a encore mis un moment avant que je puisse les apercevoir. Ils vivaient dans un sous-terrier séparé et les bipèdes semblaient prendre toutes les précautions pour que nous ne nous rencontrions pas. Mais un jour, les bipèdes semblaient contrariés par le comportement de mes congénères et décidèrent de me montrer la fille. Et je dois bien dire que j'ai eu un choc : non seulement elle était minuscule, mais en plus elle avait les oreilles tombantes elle aussi, comme un autre congénère que j'avais pu entrevoir chez des bipèdes chez qui j'allais parfois. Serais-je la seule lapine aux oreilles normales vivant chez des bipèdes?  

    Quoiqu'il en soit, j'étais prête à entendre ce qu'elle avait à me dire, pas mécontente de pouvoir bavarder un peu avec une collègue et avoir son avis sur la vie chez les bipèdes. Mais deuxième déception : de son côté, elle ne semblait pas du tout ravie de me voir et m'a abordé directement de manière vindicative :

  • Lapine : Wesh, t'es qui toi?
  • Moi : Coca, enchantée.
  • L : Oh, tu sais que t'es sur mon territoire, là !
  • M : Oui je m'en doute, mais je n'ai pas choisi d'être là, tu sais bien, les bipèdes...
  • L : Z'y va, comment elle me parle l'autre !  
  • M : Mademoiselle, s'il vous plait...
  • L : Je vais appeler mon pote et on va te mettre la pâtée !
  • M : Mais enfin, je ne...
  • L : Comment t'es fresh, casse-toi et que je ne te revoie plus ici !
  • M : ….
   
    Heureusement, les bipèdes mirent rapidement fin à cet entretien gênant. Visiblement, la lapine accusait son ami d'être responsable de ma présence, mais après m'avoir vue, ils décidèrent de se liguer face à l'adversité (c'est-à-dire moi) et l'entente retrouvée semblait satisfaire les bipèdes. J'étais un peu déçue que l'on se soit servi de moi pour cela, mais surtout déçue de voir à quel point la vie aisée que nous menons chez les bipèdes pouvait en changer certains. Je m'attendais à ce que l'on discute autour d'un jus de pomme et d'une assiette de plantain frais, mais je n'ai récolté qu'hostilité à mon égard. Suite à cet incident, les bipèdes nous ont à nouveau tenu éloignés et le reste du séjour s'est déroulé sans encombre. 

    Puis un soir, nous sommes remontées dans un gros monstre collectif et nous sommes rentrées dans notre terrier. La vie a repris son cours, jusqu'à cet été... la suite au prochain billet !  

1 commentaire:

radionath a dit…

Cette 2e partie s'est faite attendre :p

Pauvre princesse Coca agressée par la racaille Bidule ahah!


J'ai hâte de lire comment s'est passé le séjour cette année. Mieux pour toi je l'espère!


Gros câlin à toi Coca <3, et bisous à ta bipède!